L’Université d’État de Biélorussie et le ministère de l’Éducation dans le collimateur d’Hacktivistes

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Les hackers du groupe Cyberpartisans mettent la main sur l’intégralité de l’informatique et des secrets de l’Université d’État de Biélorussie.

L’Université d’État de Biélorussie (BGU) et le ministère de l’Éducation se retrouvent une fois de plus au centre d’une controverse. Malgré les preuves accablantes, ils persistent à nier les accusations de piratage de leur réseau par les Cyber Partisans, des Hacktivistes visant la Biélorussie et la Russie, et vont même jusqu’à prétendre que les images divulguées par les hacktivistes sont des montages.

Cependant, en examinant les informations auxquelles les responsables de la BGU pourraient également crier à la manipulation, il devient évident que ces allégations sont infondées. Les Cyber Partisans, un groupe d’Hacktivistes, ont récupéré plus de 3 To de données provenant des serveurs de l’université. Les Cyber Partisans ont méthodiquement infiltré le réseau de l’Université d’État de Biélorussie, prenant leur temps pour s’y ancrer solidement. « Si vous agissez en tant que bourreaux, vous serez traités en tant que bourreaux. » expliquent-ils.

Infiltration, exfiltration

Les pirates ont réussi à compromettre les contrôleurs de domaine, permettant ainsi un contrôle total sur le réseau de l’université. Comme des rançonneurs (LockBit, Royal, Play, Etc.) les postes de travail de l’université ont été chiffrés, empêchant leur utilisation normale. En plus de 3 To de données sensibles des serveurs de l’université exfiltrés, les bases de données du personnel, des étudiants et des candidats ont été supprimées. Toute la comptabilité, les services cloud, les courriels et les plateformes de partage de fichiers ont été effacés. Les sauvegardes des données ont été détruites.

Tous les sites web de la BGU étaient inaccessibles au moment de l’écriture de cet article. « En échange de la libération de 50 prisonniers politiques, nous sommes prêts à fournir aux administrateurs de l’Université d’État de Belarus les 3 To de données que nous avons extraites de leurs serveurs. » écrit CPartisans.

Pourquoi une telle attaque ? Elle serait une réponse directe aux actes de persécution et de violence perpétrés par le régime en place. L’université est accusée de se comporter de manière punitive envers les dissidents. Les Cyber Partisans considèrent que l’université a obtenu ce qu’elle méritait en tant qu’instrument du régime répressif. « Êtes-vous vraiment sûrs de vouloir jouer à ce jeu avec nous ? terminent les cyber partisans. Il vaudrait mieux supplier le dictateur de libérer les prisonniers politiques.« 

Pas une première !

Cyber Partisans s’étaient attaqués, il y a quelques mois, au Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse (ROSKOMNADZOR). A l’époque, la listes des employés avec leurs données personnelles ; les correspondances et documents des employés (des passeports aux résultats des examens médicaux) ; l’accès à KOV (système de communication opérationnelle) et listes des utilisateurs de KOV, qui est un système d’interaction opérationnelle entre Roskomnadzor, le ministère de l’Intérieur, le Service fédéral de sécurité, le bureau du Procureur général, le FSB et de nombreux autres organismes ou encore un grand nombre de rapports sur la surveillance en ligne de journalistes, de blogueurs, d’utilisateurs ordinaires avaient été exfiltrés. « Et puisque, selon la déclaration du GRCHC, nous avons copié des données non confidentielles dans une situation contrôlée, nous considérons que nous pouvons les rendre publiques en toute conscience. » s’amusaient à l’époque CP.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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