Lutte contre la pédopornographie : nouvelles arrestations

Vaste opération de lutte contre la pédopornographie en Europe : plus de 30 arrestations et découverte de 200 000 fichiers illicites

Fin novembre, un important coup de filet a été réalisé en France et en Europe contre un réseau de pédopornographie. Trente-et-un hommes, suspectés d’avoir géré et utilisé des contenus pédopornographiques via la messagerie sécurisée Signal, ont été arrêtés. Cette opération a été menée grâce à une collaboration étroite entre diverses forces de l’ordre européennes et des organisations internationales, dont la Gendarmerie Nationale Française.

Le Centre américain pour les enfants disparus et exploités (NCMEC) a joué un rôle clé dans cette affaire en signalant un individu, résidant à Marmande (Lot-et-Garonne), détenteur de matériel pédopornographique. Suite à cette alerte, les forces de l’ordre ont lancé une enquête approfondie qui a permis de mettre au jour un réseau bien plus vaste.

Les investigations, dirigées par la Section de recherche de Bordeaux et impliquant les cyber gendarmes, ont révélé l’existence de sept groupes de discussion, huit administrateurs et trois espaces de stockage numérique sécurisés. Plus de 200 000 fichiers illégaux ont été découverts, 40 groupes précriminels ont été inspectés et 49 dispositifs numériques saisis.

Les enquêteurs, dont 25 spécialisés en nouvelles technologies, ont dû visionner des images extrêmement perturbantes pour identifier environ 700 individus impliqués, de 73 nationalités différentes. Les arrestations se sont étendues à plusieurs pays européens, avec 21 interpellations dans l’Union européenne et 10 en France. Des arrestations supplémentaires sont prévues dans d’autres pays, notamment en Finlande, Roumanie et Ukraine.

Parmi les personnes arrêtées, aux profils variés, figurent un ancien instituteur de Mayotte, un pédiatre hongrois et un animateur radio, certains ayant voyagé en Thaïlande. Plusieurs suspects ont été placés en détention provisoire, et certains sont aussi poursuivis pour viols sur mineur de 15 ans et corruption de mineurs.