Previous Story
Meta annonce de nouvelles mesures pour identifier le contenu généré par l’IA sur ses plateformes
Dans un effort pour améliorer la transparence et combattre la désinformation, Meta a annoncé des changements significatifs dans la manière dont le contenu généré par l’intelligence artificielle sera identifié sur ses plateformes, incluant Facebook, Instagram et Threads.
À partir du mois de mai 2024, toutes les images, vidéos et contenus audio créés par IA porteront un label spécifique ‘Made with AI‘. Cette initiative vise à assurer que les utilisateurs soient clairement informés de la nature du contenu qu’ils consomment.
Historiquement, Meta avait déjà pris des mesures pour labelliser les images générées par IA, mais l’entreprise étend maintenant cette politique pour inclure un éventail plus large de médias. L’annonce, faite via un article de blog du géant technologique, souligne son engagement à garantir que le contenu généré par l’IA soit facilement identifiable, que ce soit produit directement sur ses plateformes ou importé d’ailleurs.
Renforcement des règles contre les médias manipulés
En parallèle à l’introduction de nouveaux labels, Meta va également mettre à jour ses règles concernant les médias manipulés. Les directives précédentes, qui dataient de plusieurs années, étaient principalement axées sur les ‘deepfakes’ ou hyper-trucages. Avec l’évolution rapide de la technologie, l’entreprise reconnaît la nécessité de s’adapter. Les nouvelles règles cibleront tout contenu présentant un « risque élevé » de manipulation, qui sera désormais accompagné d’un label bien visible pour alerter les utilisateurs. Des hyper trucages et deepfakes qui deviennent de vrais problèmes sur Internet comme je vous l’explique dans le live BFM dédiée aux Deepfakes politiques [cliquer sur l’image ci-dessous] apparues ces derniéres jours.
Cette mise à jour intervient dans un contexte global tendu, avec plusieurs élections importantes prévues, notamment la présidentielle américaine ou encore les élections Européennes à venir. La crainte de la désinformation est particulièrement prégnante dans ces périodes électorales, et Meta semble déterminée à jouer un rôle actif dans la lutte contre les manipulations de contenu. Plusieurs États et l’Union Européenne se sont chargés de lui rappeler ses devoirs à ce sujet.
En clarifiant l’origine et la nature des contenus, l’entreprise espère contribuer à un environnement médiatique plus sûr et plus fiable pour ses utilisateurs à travers le monde. Maintenant, aux internautes de jouer le jeu, d’alerter et de ne pas cliquer sur n’importe quoi, comme je vous le montre ICI dans ma chronique sur M6 et RTL dans l’émission « Ca peut vous arriver« .
Instagram et les nudes !
Meta en a profité pour dévoiler de nouvelles initiatives sur Instagram. Cette fois, pour protéger les adolescents contre le chantage impliquant des photos dénudées.
Pour cela, Meta introduira un « filtre de nudité » activé par défaut pour les comptes de mineurs sur Instagram. Ce filtre floutera automatiquement les images contenant de la nudité qui arrivent dans les messages de l’application. « Cela permet au destinataire de choisir s’il souhaite voir l’image ou non, sans y être exposé malgré lui à des contenus intimes », explique Capucine Tuffier, responsable de la protection de l’enfance chez Meta France, à l’AFP.
En parallèle, des alertes concernant les risques de sextorsion seront envoyées aux émetteurs et destinataires des images pour les prévenir du danger de captures d’écran et de partages malveillants. « Notre objectif est de diminuer la production et la circulation de ces images« , précise Mme Tuffier.
En outre, si un compte est détecté par l’intelligence artificielle de Meta comme potentiel instigateur de chantage, ses interactions avec les comptes de mineurs seront sévèrement restreintes. Un tel compte ne pourra ni envoyer de messages privés à un mineur, ni voir sa liste d’abonnés, et les comptes de mineurs ne seront pas visibles dans les recherches, ajoute-t-elle.
Des mesures expérimentées dès le mois de mai 2024 dans quelques pays d’Amérique centrale et latine, avant un déploiement mondial prévu avant la fin de l’année.
