Monsieur le Député Denaja … je suis un lanceur d’alerte
… Je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, si vous en avez le temps. Monsieur le Député Denaja, vous avez balayé d’une main le fait d’aider les autres. Monsieur le Député, je ne peux pas le faire. Je ne suis pas sur terre, pour regarder se faire pirater des pauvres gens. Je suis un lanceur d’alerte.
Ce n’est pas pour vous fâcher,
il faut que je vous dise,
ma décision est prise,
je m’en vais continué de les aider.
Monsieur le Député Denaja,
je vous fais une lettre,
que vous lirez peut-être,
si vous avez le temps.
Je viens de recevoir,
un papier de NextInpact,
pour apprendre votre acte,
d’avant mercredi soir.
Monsieur le Député,
Je ne peux pas comprendre,
que vous refusiez d’aider les internautes Français.
D’aider vos adhérents.
Je ne suis pas sur terre,
pour laisser pirater des pauvres gens.
C’est pas pour vous fâcher,
il faut que je vous dise,
ma décision est prise,
je continuerai de les aider.
Depuis que ZATAZ est né (1989),
j’ai vu fuir des millions de données,
j’ai vu partir des millions d’identités,
et pleurer bien des mamans.
Notre informatique a tant souffert,
elle est quasi dedans sa tombe,
et se moque de vos guerres politiques qui nous plombe.
(Librement inspiré de la chanson « Le Déserteur » de Boris Vian.)
Bref, dans le cadre du projet de loi relatif à la transparence en pleine discussion à l’Assemblée Nationale, les Députés Socialistes ont repoussé un amendement de Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Suguenot ou encore Lionel Tardy (Les Républicains) de permettre de protéger les lanceurs d’alerte en informatique. Aujourd’hui, la loi est stricte et claire : Le fait d’accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans tout ou partie d’un système de traitement automatisé de données est passible de 60 000 euros d’amende et de deux ans de prison. Autant dire que d’alerter la CNIL à la suite d’un clic sur un lien m’ouvrant une page d’administration des adhérents du PS [lire sur ZATAZ – Lire sur NextInpact – Lire sur Silicon] me met dans cette position de dangereux pirate terroriste.
Depuis plus de 20 ans, j’ai aidé, avec des centaines d’internautes, à faire corriger des fuites. Exactement 60.177 entreprises, associations, espaces étatiques. JAMAIS, Monsieur le Député, vous et vos collègues n’avaient pris le temps d’écouter, de me contacter, de simplement discuter sur le travail accompli par des centaines de lanceurs d’alertes Français. Heureusement, la CNIL, l’ANSSI et beaucoup d’autres le font et le feront encore, même quand vous ne serez plus qu’un simple citoyen en train de pleurer face à une base de données volée par des malveillants, contenant votre vie numérique.
Le déserteur a été écrit par Boris Vian. Mouloudji est le deuxième interprète chronologiquement. Thème bien à propos malheureusement.
« Triste France, cher pays de mon enfance
Bercée de tant d’inconscience… »
Voilà qui pourrai être de circonstance aussi…