Peine de mort pour avoir piraté une banque !
Le plus grand procès de l’histoire du piratage d’une banque se termine, pour une pirate en col blanc, par la peine de mort !
Une affaire judiciaire a récemment captivé le Vietnam, résonnant à travers les rues animées de Hô Chi Minh-Ville. Derrière les majestueux portiques jaunes du palais de justice, s’est déroulé un spectacle juridique sans précédent ces derniers jours, faisant écho à l’une des plus grandes fraudes bancaires jamais vues dans le monde.
Au cœur de cette saga, une entrepreneur dans l’immobilier de 67 ans, Truong My Lan. Elle vient d’être condamnée à la peine capitale. C’est un jugement rare, surtout pour une femme, soulignant l’ampleur choquante de ses méfaits. Pendant 11 ans, elle a orchestré le pillage méticuleux de l’une des principales banques du pays, la Saigon Commercial Bank.
Un crime en col blanc
Truong My Lan a contracté des prêts astronomiques totalisant 44 milliards de dollars auprès de la banque en question. La justice lui ordonne de rembourser 27 milliards de dollars, une somme colossale que les procureurs estiment difficile à recouvrer. La peine de mort semble être un ultime avertissement du tribunal, incitant peut-être la coupable à restituer une partie des fonds détournés.
Les autorités, généralement discrètes, ont exceptionnellement dévoilé les détails de l’affaire. Des milliers de personnes ont été appelées à témoigner, tandis que des équipes de procureurs et d’avocats se sont attelées à rassembler des preuves accablantes. Quatre-vingt-cinq complices ont été jugés aux côtés de Truong My Lan, tous déclarés coupables.
Un coup sévère contre la corruption
Ce procès retentissant s’inscrit dans le cadre de la campagne anti-corruption « Fourneaux ardents », menée par Nguyen Phu Trong, secrétaire général du Parti communiste du pays. Cette initiative vise à éradiquer la corruption, perçue comme une menace pour la stabilité politique du pays.
Truong My Lan a contourné la loi en détenant secrètement plus de 90 % des actions de la Saigon Commercial Bank, grâce à un réseau complexe de sociétés écrans et de complices. Elle a abusé de son pouvoir pour approuver des prêts massifs à ses propres entreprises, représentant 93% de l’ensemble des prêts de la banque.