Le paiement sans contact, graves lacunes de sécurité selon le CNRS

Nous vous en parlons souvent, le paiement sans contact proposé dans les nouvelles cartes bancaires inquiète. Même si le service est intéressant, les risques de piratages sont grands. Pour le CNRS, les cartes de paiement sans contact comportent de graves lacunes de sécurité.

Paiement sans contact – Le Journal du CNRS a diffusé dans son dernier numéro un article de Simon Castéran qui revient sur le paiement sans contact, les fameuses CB NFC (Near Field Communications). Le titre est clair « Le paiement sans contact n’est pas sans risque. » Un détail que des experts, dont le chercheur de renommée internationale Renaud Lifchitz, mettent en avant depuis des mois. Renaud Lifchitz en décrivait le danger dès décembre 2011.

En France, nous sommes plus de 31 millions de porteurs de cartes bancaires NFC. Des cartes qui peuvent être utilisées pour des achats de moins de 20 €, et pour un total de 100 € par jour. Il suffit de passer sa carte au-dessus d’un lecteur de paiement dédié et le tour est joué, sans mot de passe, sans signature. Le Journal du CNRS indique que cette technologie est « insuffisamment sécurisée« . Un détail que des chercheurs britanniques avaient révélé, en novembre 2014.

Paiement sans contact

Côté sécurité, une chercheuse de l’IRISA s’amuse en indiquant que le seul moyen de prévenir une attaque à l’encontre de votre carte bancaire NFC est « de ne pas avoir assez d’argent » sur son compte en banque. Dans ses colonnes le CNRS indique qu’une technologie existe pour contrer les pirates. Elle est en cours de test au CNRS. Une mesure de sécurité baptisée Distance-Bounding Protocol (DBP). Un protocole qui délimite la distance entre le lecteur et la puce. La Mifare Plus de NXP transporte cette sécurité. Les chercheurs du groupe sécurité et cryptographie embarquées de l’Irisa travaille sur le sujet.

Lire aussi : Rapport de la Banque de France ; Avis de la CNIL, en 2013.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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