Piratage de compteurs Linky : deux hommes arrêtés
Deux hommes pirataient les compteurs Linky pour modifier la facture finale de consommation d’énergie. Les « clients », au courant de l’astuce, vont devoir rembourser.
Voilà de quoi passer un Noël électrisant pour plusieurs dizaines de clients de deux pirates informatiques pas comme les autres. Comme ZATAZ vous l’expliquait, des petites annonces dans le darkweb proposent de « bidouiller » les compteurs Linky pour faire baisser la facture de sa consommation d’énergie. L’une des méthodes, totalement illégale, consiste à ralentir le matériel afin de ne pas fournir les informations exactes à l’opérateur d’énergie.
À l’origine de cette escroquerie se trouvaient deux individus. À partir de juin 2022, ils arpentaient les quartiers des résidences situées dans le Doubs, la Haute-Saône, le Territoire de Belfort, ainsi que en Saône-et-Loire. Du porte-à-porte pirate ! Leur proposition pour les particuliers, les entreprises et les commerçants : l’installation d’un dispositif de dérivation visant à ralentir la vitesse du compteur Linky.
Cette démarche promettait des économies potentielles allant jusqu’à une réduction de 75 % sur la consommation électrique habituelle.
Chefs d’entreprises et élu comme clients malveillants !
Parmi les bénéficiaires, explique France Bleu on comptait des individus à revenus confortables, dont des chefs d’entreprise, un propriétaire de haras, et même un adjoint au maire de Belfort. À la suite d’un signalement en avril 2023, les gendarmes ont lancé leur enquête. Environ quarante personnes ont été identifiées comme ayant profité de cette fraude. En outre, Enedis a relevé près d’une centaine d’ouvertures de compteur anormales au cours des derniers mois. Le procureur encourage les éventuels fraudeurs à se manifester auprès de leur fournisseur d’électricité avant toute intervention des gendarmes.
Les deux individus, qui ont accepté une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité, ont été condamnés. L’un a été condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 3 000 euros, tandis que l’autre a écopé de deux ans de prison, dont un an avec sursis, et d’une amende de 10 000 euros.
Les clients malhonnêtes ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas au courant, et vont devoir rembourser ! [merci à Christophe T. pour l’info]