Piratage de péages : une fuite massive made in Marseille !
Le gestionnaire des tunnels d’accès de Marseille face à une fuite de données massive. Un pirate diffuse plus de 10 ans d’informations appartenant aux clients automobilistes.
Un pirate informatique inconnu a mis en ligne, il y a quelques jours, une base de donnes appartenant au gestionnaire des tunnels routiers de Marseille : la Société Marseillaise du Tunnel Prado Carénage. Le Service veille ZATAZ a pu constater cette transaction malveillante qui concerne plusieurs millions d’informations allant des entreprises commercialisant les accès aux péages, aux consommateurs automobilistes.
Commerçants et clients
Plus de 216 000 boutiques basées dans toute la France sont présentes dans cette base de données volée. On y croise les noms, les adresses, les numéros de téléphones et la géolocalisation des enseignes. Une première partie de fuite somme toute banale. Il suffit de prendre Google pour trouver les mêmes coordonnées.
La seconde partie de la fuite est plus inquiétante pour la société et pour ses usagers.
Des millions de lignes regroupent les passages aux péages (heures et jours), les numéros de badges, le sens et la voie de circulation ou encore le montant payé par les usagers.
Plus problématique, les données bancaires (IBAN) exploitées par les prélèvements automatiques, des informations sur l’application téléphonique employée (avec l’identité du téléphone, son OS, sa marque), des identités (titulaire du contrat, mot de passe, date de création, type de client : médecin, taxi, Maire de Marseille), plusieurs milliers d’adresses électroniques aussi.
Le pirate n’explique pas la méthode, ni la date de sa collecte malveillante.
Selon nos premières constatations, des informations sauvegardées sur plusieurs années (2014, 2015 … 2020).
Un vol possible soit via une faille de type injection SQL ; soit une base de données trouvée par le pirate lors d’une sauvegarde mal contrôlée ; soit une malveillance interne, pas un ancien employé prestataire.
Contactée par ZATAZ, l’entreprise est en cours d’actions : CNIL, Plainte, etc. Les données proviendraient, semble-t-il, de l’ancien site web de la SMTPC. Les clients vont recevoir un courriel d’alerte dans quelques heures.