Piratage d’ENT : un papa raconte !
Sécurité renforcée dans les académies suite à l’exploitation par des hackers malveillants d’Espaces Numériques de Travail (ENT). ZATAZ a rencontré un père dont le fils s’est retrouvé en garde à vue après que son compte ENT, piraté, a diffusé des menaces de mort !
Dans un contexte de menace cybernétique grandissante, les académies de France font face à un nouveau défi : l’exploitation malveillante des Espaces Numériques de Travail (ENT). Ces plateformes, essentielles à la continuité pédagogique et à la communication au sein des communautés éducatives, sont devenues la cible de hackers sans scrupules. La récente vague d’attaques a soulevé des questions urgentes sur la sécurité des données et la protection des utilisateurs.
Plusieurs exploitations malveillantes dans le Nord, la région parisienne, l’Est de la France ont visé les Espaces Numériques de Travail (ENT). Dans les Hauts-de-France, par exemple, une quinzaine d’établissements de l’académie de Lille ont été impactés, suscitant une vive inquiétude parmi les élèves, les parents, et le personnel éducatif.
Ces malveillances, caractérisées par l’envoi de messages de menaces, a poussé les établissements concernés à solliciter immédiatement l’intervention de leur référent police ou gendarmerie et à déposer plainte, conformément à la procédure en vigueur. Les messages et la vidéo diffusés annonçaient des actes de terrorismes à venir : « J’en ai marre de cette vie de merde, de vous professeurs et de ce lycée. J’ai donc décidé […] de tout faire explosé. » Les fautes sont d’origines.
Face à la gravité de la situation, une mesure d’urgence a été adoptée : la désactivation de la fonction messagerie de l’ENT dans les établissements touchés. Cette décision vise à limiter la propagation des messages malveillants, même si les canaux de communication des adolescents [Snapchat, TikTok, Etc.] ont permis la diffusion massive de ce faux messages, de la vidéo et d’un lien Discord.
Un témoignage exclusif : l’expérience d’un élève entendu par la police
Dans un contexte où l’inquiétude prévaut, un père de famille a accepté de partager avec ZATAZ l’expérience vécue par son fils, l’un des élèves directement confrontés au piratage de son ENT, et entendu par la police dans le cadre de l’enquête. Ce témoignage, que nous publions en exclusivité, offre un éclairage poignant sur les répercussions psychologiques de ces événements sur les jeunes, sur les parents et sur le corps enseignant.
Ce père décrit le choc et l’angoisse ressentis par son fils à la découverte des messages menaçants. L’intervention des forces de l’ordre, rapide et dans la nuit, bien que nécessaire, a constitué une étape supplémentaire dans le processus de prise de conscience de la gravité de la situation. Cet épisode, loin d’être isolé, reflète l’état d’esprit de nombreuses familles affectées par le piratage.
Mise à jour : L’élève a été entendu en audition libre et non pas en garde à vue. Merci à lecteur de nous avoir alerté pour plus de précision. Il s’agit de deux procédures utilisées en France dans le cadre d’enquêtes judiciaires, mais elles diffèrent significativement dans leur application et leurs implications pour la personne concernée. L’audition libre permet à une personne de témoigner ou d’être interrogée par la police ou la gendarmerie sur des faits auxquels elle pourrait être mêlée, sans être placée en détention. Cette personne est convoquée pour être entendue librement et peut partir à tout moment.
La garde à vue est une mesure de contrainte par laquelle une personne soupçonnée d’avoir commis ou tenté de commettre un délit est retenue par les forces de l’ordre pour les besoins de l’enquête. Cette mesure permet d’éviter une fuite du suspect, de protéger les preuves ou d’empêcher une éventuelle pression sur les témoins ou les victimes.
Audition libre, pas garde à vue.
Merci pour cette précision importante.
Correction apportée dans l’article.