Piratage des retransmissions des matchs de la coupe du monde

La Coupe du Monde de football 2014 ne se joue pas que sur les terrains verts brésiliens. Les ayants droits font une guerre sans pitié aux sites web, forums, twitter, qui n’ont pas payé le droit de diffuser les 64 matchs.

Du côté des blogs, forums… les avocats de la FIFA n’hésitent pas à rappeler à l’ordre les « locaux » qui diffuseraient des photos et des vidéos des matchs. Les enceintes des stades, et les activités qui en découlent, sont propriétés de la FIFA. Ne souriez pas, en France, Belgique… c’est exactement pareil. Les fédérations de football n’hésitent pas à lâcher leurs cerbères juridiques pour faire effacer les documents non autorisés, comprenez qui n’ont pas été payées.

Sur le Web, BeIN Sports, la chaîne Qatari (qui a vu ses abonnements grimpés en flèche, Ndr) a demandé au Fournisseur d’Accès à l’Internet FREE de bloquer la chaîne de télévision turque TRT1. Tant pis pour l’information, dommage pour le lien entre les ressortissants Turcs et leur pays. Les matchs de football diffusés sur TRT1 n’ont rien à faire sur le territoire français. On ferme la chaîne 583 ! Même ambiance pour Canal Sat (chaîne 430 Das Erste).

Quid des diffusions en streaming proposés par Justin, wiziwig, Firstrow, Live soccer TV ou encore Rojadirecta. ? TorrentFreak annonçait avant la compétition que la FIFA avait contacté les plus importants sites de streaming pour les inviter à aider les « footeux » à contrer les diffusions pirates. Une aide légèrement forcée. La FIFA menaçant de justice les sites diffuseurs.

La chasse est ouverte, même dans les TV

BeIN Sports explique au journal le Monde travailler avec les distributeurs contre le « partage » des abonnements. Le « card sharing » qui serait repérable si la même carte est utilisée sur différents décodeurs. La FIFA, est son armée secrète, tente de couper ce juteux business. Certains relouant leur abonnement via des connexions streamings. La FIFA travaille avec NetResult, une société des Pays-Bas spécialisée dans le monitoring du web et de la protection des ayants droits sur le oueb. NetResult indique pouvoir couvrir l’Internet tout entier, y compris les réseaux peer-to-peer (P2P), les sites UGC, les forums publics et privés (sic!), les blogs, les forums, et l’Internet Relay Chat (IRC). Ses systèmes peuvent fournir une couverture 24/7, avec des rapports automatisés et des alertes en temps réel. L’entreprise fournit des résultats classés par ordre d’urgence.

NetResult n’est pas la seule sur le pont. L’entreprise franco-israélien Viaccess-Orca a envoyé environ 2.000 demandes de retrait d’images non autorisées à des diffuseurs ou à des sites proposant un lien vers des diffusions non autorisées. « Nous suivons chaque match, pour évaluer le piratage de contenu, y compris des informations sur les flux illégaux, source de flux, les sites illégaux, et nous partageons l’information avec nos clients » souligne Viaccess-Orca. Une opération spéciale coupe du monde baptisée « Eye on Piracy« .

Vine, Twitter, …

Les réseaux sociaux sont aussi dans la ligne de mire de la FIFA, même si l’impact semble plus mitigé. Le réseau Vine, qui permet de diffuser de courtes vidéos, ne semble pas inquiéter par la Fédération Internationale de Football. Vine non, mais les petits malins qui diffusent un peu trop de « buts » sont rappelés à l’ordre. Même cas pour Twitter. La FIFA voudrait bien faire taire le compte Twitter @replaylastgoal. On y retrouve les buts, au format gif (sic!). La FIFA a déjà réussi à faire effacer quelques images et à menacer l’auteur de cette idée originalme, la société belge Storify.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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