Il piratait pour le compte d’une entreprise basée au Liberia
Un pirate informatique britannique écope de 20 mois de prison avec sursis pour avoir attaqué Deutsche Telekom pour le compte d’une entreprise de télécommunication du Liberia.
Le piratage informatique, ce n’est pas que la Corée du Nord, la Chine ou les « hackers » politiques russes, c’est surtout, avant tout, une guerre informatique entre concurrents. Un pirate britannique, Daniel Kaye, vient d’être jugé et condamné par le tribunal de Cologne, en Allemagne, pour avoir orchestré des attaques à l’encontre de Deutsche Telekom. L’homme de 29 ans a expliqué, en avouant ses attaques, avoir été payé par une entreprise de télécommunication basée au Liberia. Cette mystérieuse société voulait faire taire un concurrent !
Les cyberattaques ne visaient pas Deutsche Telekom directement, mais un de ses clients. Seulement, le DDoS lancé par Kaye a perturbé fortement l’hébergeur de la cible, et celui qui reliait l’attaquant au web. Deutsche Telekom a évalué les dommages à environ 2 millions d’euros. 1,25 million de ses clients avaient été impactés !
Kaye a avoué avoir touché 8.600 euros pour son opération bancale. Une sacré prime quand on sait qu’un DDoS de taille XXL peut s’acquérir pour quelques dizaines de dollars, comme je vous l’expliquais il y a peu. Daniel Kaye avait été arrêté, en février 2017, à l’aéroport de Luton après qu’Europol se soit lancé à sa recherche.
Encore en prison en Allemagne, les festivités estivales ne sont pas terminées pour Kaye. Lors de son arrestation, et de la fouille de son informatique, il aurait été découvert d’autres actions, cette fois, au Royaume-Unis ! Le pirate s’était spécialisé dans ce business du DDoS. Pour DT, le voyou numérique voulait aussi se loger dans un des routeurs compromis pour s’en servir dans son business orchestré dans le black market. Il a été tracé car il voulait revendre son accès et le botnet employé dans son attaque. Une manière aussi de vouloir effacer ses traces en laissant d’autres pirates « s’amuser » !