Un pirate passera 46 mois en prison pour avoir utilisé le code malveillant Ebury

Un citoyen russe de 41 ans a été condamné à 46 mois de prison par un tribunal de l’État américain du Minnesota pour son rôle dans la cyberattaque impliquant un botnet alimenté par le malware Linux connu sous le nom de Ebury.

Maxim Senakh, un russe de 41 ans, a été inculpé aux États-Unis en janvier 2015 pour avoir utilisé le virus Linux Ebury. Arrêté par les autorités Finlandaise quelques mois plus tard, son extradition vers les États-Unis a été approuvée en janvier 2016. Plus tôt cette année, Senakh a plaidé coupable pour conspiration et fraude informatique. Il vient de connaître sa sentence, en ce début août 2017 : 46 mois de prison ferme ! Après ce passage dans un pénitencier fédéral américain, Senakh sera expulsé vers la Russie.

Selon les autorités américaines, Senakh et ses complices ont utilisé le malware Ebury, une backdoor OpenSSH, afin de créer un botnet qui les a aidés à gagner des millions de dollars grâce à des campagnes de clics et de spam par courrier électronique.

Le ressortissant russe, qui a admis avoir profité du trafic généré par le botnet, était responsable de l’enregistrement des noms de domaines utilisés pour l’infrastructure des espaces permettant le contrôle des attaques, les C&C. Un petit bras dans cette opération que le DoJ a souhaité punir pour l’exemple.

Ebury a été identifié pour la première fois en 2011. La firme de sécurité ESET avait nommé ce code Linux/Ebury. Le CERT-Bund allemand, l’infrastructure nationale suédoise pour l’informatique et l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) ont publié une analyse détaillée sur ce code malveillant en février 2014. Le ministère américain de la Justice a déclaré que le botnet exploité par Senakh a piégé des dizaines de milliers de serveurs à travers le monde, y compris des milliers aux États-Unis.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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