Pirater les joueurs de Dofus pour voler de l’argent
Pas de chance pour un petit bidouilleur Belge. L’internaute avait récupéré un logiciel d’infiltration informatique pour pirater les joueurs de Dofus. Le pirate utilisait un cheval de Troie dans le collimateur du FBI.
Pirater les joueurs de Dofus – Je vous expliquais, en exclusivité en novembre 2014, comment le FBI avait lancé un vaste coup de filet chez les utilisateurs (bons et mauvais) de plusieurs logiciels d’espionnage informatique. Des chevaux de Troie connus sous les noms de Black Shades, Dark Comet ou encore Poison Ivy.
Europol et plusieurs services de police et autorités judiciaires (Estonie, France, Roumanie, Lettonie, Italie, Norvège, Belgique, Royaume-Uni) avaient mené des actions contre des citoyens européens suspectés d’utiliser ces troyen (ou RAT) pour réaliser des activités cybercriminelles. Il s’agissait principalement d’adolescents et de jeunes adultes. Une action baptisée « MouseTrap ».
Pirater les joueurs de Dofus
Parmi les personnes arrêtées, de « simples » curieux ou chercheurs étudiants (Lire l’interview d’un étudiant français arrêté, NDR). Mais aussi et surtout de petits criminels en mal de sensation forte et d’argent facile. Il faut dire aussi qu’avec ces RAT, il suffisait de les installer dans les ordinateurs de victimes, via des mails piégés par exemple (la pièce jointe, NDR) et le mauvais tour était joué. D’autant plus mauvais que les pirates étaient, dans la plupart des cas, eux même surveillés par les diffuseurs des logiciels espions.
En Belgique, une petite frappe du web vient de finir devant la justice après avoir utilisé l’un de ces chevaux de Troie, et s’être retrouvé dans la liste du FBI. Via le RAT qu’il avait téléchargé, il prenait le contrôle d’ordinateurs de joueurs du jeu DOFUS. Il attendait que les joueurs quittent leur écran pour se promener dans les disques durs de ses victimes et sur les comptes « joueur » de ces victimes. Que faisait-il ensuite ? A-t-il mis en danger une centrale nucléaire ? Pris le contrôle d’une voiture ? Le voyou 2.0 volait l’argent virtuel des joueurs. Une monnaie baptisée « Kamas ». Il aurait volé l’équivalent de 1.500€ selon le Soir.
Le pirate s’est excusé. Étudiant en informatique, il a travaillé comme stagiaire dans une banque dans laquelle il a participé à la création d’une application web. Le tribunal rendra son verdict début septembre.