Quand des pirates informatiques Iraniens servent de monnaie d’échange avec les USA
Le ministère de la Justice des États-Unis vient de mettre au banc des accusés deux pirates informatiques Iraniens pour vol de logiciels. Vont-ils, eux aussi, servir de monnaie d’échange avec l’Iran ?
Mohammed Reza Rezakhah et Mohammed Saeed Ajily sont deux pirates informatiques Iraniens, accusés par le FBI de nombreuses malveillances numériques. Les deux hommes d’une trentaine d’années viennent d’écoper de cinq chefs d’accusations par un tribunal américain : fraude informatique; conspiration; accès non autorisé; vol d’informations à partir d’ordinateurs; fraude électronique; exportation d’un logiciel sans autorisation et violation des sanctions contre l’Iran. Bref, les voilà habillés pour l’hiver. Faut-il encore que le FBI puisse les arrêter. En attendant, ils viennent d’intégrer le « Wanted » de la police fédérale américaine (1) – (2).
L’activité présumé des pirates a débuté 2007, avec un troisième larron, Nima Golestaneh. Ils vont pirater des ordinateurs vulnérables afin de voler des informations traitant de logiciels. Des programmes qu’ils vont copier et revendre en dehors des États-Unis. Le DoJ a déclaré qu’Ajily a financé les opérations ; Rezakhah avait pour mission, avec d’autres complices de récupérer les informations. Ajily commercialisait ensuite le matériel volé en Iran. Des logiciels qui auraient été retrouvés dans des machines du gouvernement iranien (institutions militaires et éducatives). En 2012, les trois pirates se sont attaqués à ArrowTech, une entreprise spécialisée dans l’aérodynamique, option projectiles militaires.
Les deux nouveaux mis en accusations vont-ils finir comme monnaie d’échange entre les USA et l’Iran ? Nima Golestaneh, qui a déjà plaidé coupable à des accusations connexes avait été arrêté en 2013, en Turquie, puis extradé aux États-Unis en 2016. Golestaneh a ensuite été échangé, avec 7 autres iraniens, contre quatre prisonniers américains détenus en Iran.
A noter que sept autres « pirates » iraniens sont recherchés par le FBI [fiche de recherche en capture écran, à gauche]. Ils sont accusés d’avoir lancé des DDoS massifs, entre 2011 et 2013, contre des institutions financières américaines.