Plusieurs centaines de milliers de clients Videotron dans les mains d’un pirate
Un pirate informatique à lancer une cyberattaque de masse, ces derniers jours, à l’encontre des clients canadiens de Vidéotron. Plusieurs centaines de mails et des sites infiltrés.
Tout a débuté d’une manière assez simple. Un pirate informatique explique dans un forum qu’il a en sa possession plusieurs centaines de milliers de données appartenant aux clients de l’opérateur canadien, Vidéotron.
Jusqu’ici, rien de bien nouveau, il suffit d’un dork Google pour sortir du moteur de recherche américain des centaines d’adresses électroniques de clients de Vidéotron.
Là où cela devient « cocasse » est que le pirate explique que les informations en question, adresses et mots de passe, ont été volés par un employé. Une affirmation qu’il faut prendre avec des pincettes. Mais les faits sont là.
Le pirate a en sa possession 40 fichiers textes bourrés d’identifiants de connexion.
Détail, de taille, l’ensemble des mots de passe sont en clair.
En continuant mon enquête, je vais découvrir que ce pirate, originaire semble-t-il d’Amérique du Sud, a orchestré une série de filoutages.
Il s’est fait passer pour PayPal ou encore pour un portail dédié aux cryptomonnaies.
Chaque fichier stocke, en moyenne, 25 000 lignes d’informations. Bilan, un million de cibles potentielles pour ce malveillant.
Le pirate a exploité plusieurs faux blogs pour lancer ses cyberattaques, des pages fermées aujourd’hui. Il est encore possible d’en trouver quelques traces dans Google. Je ne peux vous en dire plus, elles fournissent encore les bases de données Videotron.
Des adresses de particuliers et de petites et moyennes entreprises que l’on retrouve dans la majorité des cas dans de vieilles fuites de données (2017/2018/2019).
D’où proviennent les données ? Difficile d’affirmer ce que le pirate raconte. Cela ressemble fort à une collecte massive de données tirées de multiples piratages.
Cela n’en reste pas moins inquiétant pour ces centaines de milliers de canadiens qui se retrouvent avec leur adresse et, dans certains cas, le même mot de passe exploité sur l’ensemble des espaces numériques qu’ils utilisent.
Sans compter les nombreux « password » proposant dates de naissance, sites d’utilisation, passion ou identité du conjoint/de la conjointe / enfants / chiens / chats …