Ragnar protège les données qu’il a volé
Les pirates du groupe Ragnar n’affichent plus les informations qu’ils ont volé lors d’une infiltration, avant la mise en action de leur ransomware. Marre de la concurrence et des autres pirates ?
Le groupe Ragnar, l’une des nombreuses teams opérateurs de ransomware vient de changer son fusil d’épaule quant à sa communication.
Alors que les pirates de Birch Communication, EDP Group ou encore St Engeneering affichaient les données volées après une tentative de rançonnage via un rançongiciel, voici qu’ils décident, depuis le 4 novembre, de ne plus fournir le moindre contenu de preuves de leurs exfiltrations.
J’ai réussi, non sans mal, à avoir une explication de ce changement soudains : trop de pirates et d’escrocs « dont des sociétés de cybersécurité » s’amusent deux pirates rencontrés sur un forum brésilien.
Des pirates viendraient piler le contenu des dossiers diffusées par Ragnar ; les escrocs n’hésiteraient pas à appeler les entreprises rançonnées pour toucher la rançon. Une arnaque qui avait aussi touché les pirates de Sodinokibi.
Imaginez, vous êtes une entreprise qui pensez avoir payé vos maîtres chanteurs, mais il ne s’agissait pas des bons pirates.
Bilan, pour la dernière victime en date de Ragnar, le laboratoire pharmaceutique indien Biological (attaqué en octobre 2020), Ragnar impose dorénavant un mot de passe aux visiteurs. Alors que certaines pages de victimes affichent plus de 44 000 téléchargements, comme pour le cas des avocats Bailey & Galyen, le laboratoire indien n’a eu « que » 10 personnes accéder à ses données volées.
Autre cas de piratage de pirate : les données bancaires diffusées, exploitées par d’autres pirates pour faire des virements bancaires. Je reviendrais sur ce cas dans le Journal de Montréal, d’ici quelques jours.
Mise à jour : dans le cas ou Ragnar n’a pas eu l’argent demandé, il libère les informations volées.