Les ransomwares, des amis qui vous veulent du mal
Blocage d’hôtels, d’écoles, de caméras de vidéo surveillance. Les ransomwares sont partout et font de gros dégâts. Mais sont-ils vraiment responsables de la bêtise de ceux qui ont cliqué ?
Depuis maintenant trois ans, je vous parle en long et en large des ransomwares. D’excellent forum comme ceux de Malekal ne cesse de donner des solutions de protections. Les éditeurs d’antivirus, comme G Data, propose des outils pour ne pas se faire piéger.
Bref, de l’éducation, des outils et du bon sens. A première vue, le bon sens ne se trouve pas encore aux coins des rues du grand village planétaire qu’est Internet. Depuis le 1er janvier 2017, à mon niveau, je suis déjà à 288 demandes d’aides (que j’offre bénévolement quand le temps me le permet, NDR) pour contrer un ransomware. Sur les 288 cas, 285 étaient impossibles à gérer. Pas de sauvegarde, pas de solution que celle de payer. Et payer… il en est hors de question.
Seulement, si au niveau de ZATAZ.COM et DataSecurityBreach.fr je suis déjà à 288 appels à l’aide, imaginez à l’échelle planétaire. Et les cas les plus « fous » se multiplient. Et pensez aussi ceux qui ne disent rien, qui ont payé ou qui ont fait une croix sur leurs informations, vos informations !
Hôtel, hôpitaux, écoles, caméras de la police …
En Autriche, un pirate a pris la main sur un hôtel. Malheureusement un grand classique. Le voyou réclamait 1 700 euros à payer en bitcoins. Le pirate s’était infiltré dans le serveur et chiffré la base de données. La presse indiquait que les portes des chambres avaient été bloquées. Heureusement, ce ne fût pas le cas. A noter que depuis le début d’année, dans l’hôtellerie, j’ai eu cinq cas de chambres d’hôtes, dans les Hauts-de-Flandre, piégés de la sorte. Deux ont payé ! Selon Kaspersky, dont un de ses responsables a été arrêté en Russie avec deux espions du FSB pour espionnage pour le compte des USA, indiquait il y a peu qu’en 2016, un ransomware piégeait un ordinateur toutes les 40 secondes.
Plus dingue encore, entre le 12 et le 15 janvier, des ransomwares ont réussi à bloquer la vidéo surveillance de la police de Washington. Imaginez l’ambiance à quelques jours de l’investiture de Donald Trump, le nouveau président élu des États-Unis d’Amérique. 123 réseaux de caméras ont été plombés. Washington en compte 187. Cette fois, il a suffi de réinitialiser le système. La demande de rançon est restée lettre morte.
Alors qui est le grand responsable de ces attaques ? Les pirates ? Certes ! Mais le lecteur du mail piégé, celui qui clique sur cette facture venue de nulle part ; de ce soi-disant CV envoyé pour trouver un job. N’est-il pas tout aussi fautif par sa négligence. Penser que cela n’arrive qu’aux autres est une très grave erreur. Se former, s’informer… c’est déjà se sécuriser !