Sanctions contre les acteurs du logiciel espion Predator
Les États-Unis ont récemment intensifié leur lutte contre les menaces cybernétiques en imposant des sanctions à deux individus et cinq entités juridiques impliqués dans le développement et la distribution du logiciel espion commercial Predator.
Une nouvelle décision de l’Oncle Sam à l’encontre d’entreprises ayant exploité et commercialisé des logiciels espions.
Le Département du Trésor américain, via l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), a ciblé le consortium Intellexa pour son rôle dans la création et la diffusion de Predator. Cette action fait suite à des attaques ciblant des journalistes et des experts politiques américains. Les sanctions visent notamment Tal Jonathan Dilian, fondateur d’Intellexa, et Sara Aleksandra Fayssal Hamou, spécialiste en affaires commerciales, pour leur implication directe dans les opérations d’Intellexa.
Les entités sanctionnées
Les sanctions s’étendent à cinq sociétés associées à Intellexa, couvrant un large éventail géographique de la Macédoine du Nord à l’Irlande, et mettant en lumière l’envergure internationale de cette alliance de cyberespionnage. Ces entités incluent Cytrox AD et Cytrox Holdings, parmi d’autres, soulignant l’intégration de technologies avancées de surveillance au sein d’Intellexa.
L’inscription sur la liste des sanctions de l’OFAC entraîne le gel des avoirs américains des entités et individus concernés, ainsi qu’une interdiction de transactions avec eux. Ces mesures visent non seulement à punir les responsables mais aussi à dissuader d’autres nations et organisations de soutenir ou de faire affaire avec Intellexa.
Ces sanctions ne sont pas les premières actions entreprises par les États-Unis contre Intellexa et ses affiliés. Déjà en juillet 2023, le gouvernement avait ciblé la société pour ses cyberexploits. La récente fermeture des serveurs d’Intellexa, suite à la divulgation de leur nouvelle infrastructure par des chercheurs de Sekoia, affiche une traque sans merci des instigateurs malveillants.