Scareware : après 10 ans de cavale, un pirate Ukrainien arrêté en Espagne

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La police espagnole a arrêté un citoyen ukrainien qui figurait sur la liste internationale des personnes recherchées pour avoir participé à la création d’un logiciel malveillant exploité de 2006 à 2011.

Le scareware, un logiciel malveillant qui a pour mission de tromper les utilisateurs en les avertissant des fausses menaces dans leur ordinateur. Comme leur nom l’indique, ces attaques visent à effrayer les gens (par exemple, le malware informe la victime que de nombreux virus ont été trouvés sur sa machine) afin de l’obliger à acheter de faux logiciels de sécurité ou à partager des informations confidentielles avec des escrocs. Les utilisateurs sont alors informés qu’ils doivent acheter ce qu’on leur dit être un logiciel antivirus afin de réparer leurs ordinateurs. Les utilisateurs sont alors bombardés de notifications agressives et perturbatrices jusqu’à ce qu’ils fournissent leur numéro de carte de crédit et paient pour le produit « anti-virus » sans valeur. Le produit est en fait faux.

Red Notice

Dans le cas du développeur ukrainien de scareware arrêté en Espagne, il y a quelques jours, les victimes qui voulaient se débarrasser des faux logiciels malveillants sur leur système étaient obligés de payer 129 $ pour un faux antivirus censé nettoyer l’appareil. Selon la justice Espagnole, des centaines de milliers d’utilisateurs à travers le monde ont souffert de ces attaques et ce vol massif aurait permis de voler plus de 70 millions de dollars. Le pirate, dont le nom n’a pas été dévoilé, a été arrêté à l’aéroport international de Barcelone-El Prat le 11 juillet 2023, avec le soutien du FBI et d’Interpol. Depuis plus de 10 ans, les autorités américaines lui couraient après. Une red notice (Notice rouge d’Interpol) lui collait à la peau. Cette arrestation est liée à l’opération Trident Tribunal, dirigée contre deux groupes qui distribuaient de faux antivirus. Nous sommes alors en 2011. À l’époque, une série de saisies et de perquisitions avaient été lancées à l’encontre d’un gang qui distribuait des scarewares. Les pirates auraient gagné 72 millions de dollars en trois ans en convainquant près d’un million de personnes de payer pour de faux logiciels.

2011

Juin 2011, le ministère de la Justice et le FBI, ainsi que des partenaires internationaux chargés de l’application de la loi, annonçaient l’inculpation de deux personnes originaires de Lettonie et la saisie de plus de 40 ordinateurs, serveurs et comptes bancaires dans le cadre de l’opération Trident. Cette opération visait des réseaux internationaux de cybercriminalité qui ont causé plus de 74 millions de dollars de pertes totales à plus d’un million d’utilisateurs d’ordinateurs grâce à la vente de logiciels de sécurité informatique frauduleux. Les fameux « scareware« . Des mandats avaient conduit à la saisie de 22 ordinateurs et serveurs aux États-Unis impliqués dans cette escroquerie. 25 ordinateurs et serveurs situés à l’étranger ont été démontés dans le cadre de cette opération, y compris des équipements aux Pays-Bas, en Lettonie, en Allemagne, en France, en Lituanie, en Suède et au Royaume-Uni.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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