La liberté en danger : le gouvernement américain pris en flagrant délit de surveillance illégale des téléphones
Les chiens de garde des droits de l’Oncle Sam viennent d’alerter sur des surveillances illégales de téléphones d’américains par des agences étatiques.
Le dernier rapport du Bureau de l’inspecteur général (OIG) daté du 23 février 2023 fourni des détails sur un audit de l’utilisation de simulateurs de sites cellulaires (CSS) – un outil qui imite les tours cellulaires pour inciter les appareils à proximité à s’y connecter. Ce matériel, également connus sous le nom d’IMSI Catcher, permettent aux forces de l’ordre de suivre l’emplacement d’un suspect ou d’identifier les dispositifs ciblés.
Pour rappel, le matériel IMSI Catcher n’est pas utilisé que par les autorités compétentes, mais aussi par des pirates comme nous avons pu le voir, en février, dans les rues de Paris.
Les auditeurs ont constaté qu’en 2020 et 2021, la division des enquêtes sur la sécurité intérieure de l’immigration et des douanes, ainsi que les services secrets avaient dans certains cas violé la loi en ne respectant pas les réglementations relatives à l’utilisation du CSS. Afin de surveiller un suspect utilisant les dispositifs de repérage, les forces de l’ordre doivent d’abord obtenir un mandat de perquisition, à moins que des considérations « exigeantes » ou « d’urgence » ne s’appliquent.
IMSI Catcher
Cela comprend la nécessité de protéger la vie humaine ou d’éviter des blessures, d’empêcher la destruction de preuves et d’empêcher un suspect de s’échapper.
Même dans ces cas, cependant, une ordonnance du tribunal est toujours requise. Si aucune n’est disponible, des exceptions d’urgence s’appliquent, mais nécessitent toujours qu’une agence obtienne une ordonnance du tribunal dans les 48 heures suivant le début de la surveillance.
Dans un nombre de cas non divulgués, les deux agences n’ont pas donné suite à cela, a constaté l’OIG.
A noter que l’American Civil Liberties Union et l’Electronic Frontier Foundation (EFF) ont poursuivi les forces de l’ordre, en octobre 2022, pour des utilisations scabreuses de cette technologie d’espionnage.