Telegram, KIK, Signal… les alliés involontaires de Daesh

Les terroristes de la secte de Daesh utiliseraient de plus en plus d’outils grands publics pour communiquer.

Pourquoi s’embêter à utiliser des logiciels de chiffrement fabriqués par quelques informaticiens endoctrinés alors qu’il est possible d’utiliser des outils existants, diffusés. C’est la question qui semble avoir trouvé une réponse dans les rangs des terroristes de la secte de Daesh. Ces intégristes ont, à la vue des comptes Twitter qu’ils utilisent, une utilisation facile d’outils de communication qui se vantent de chiffrer et rendre illisible à des personnes non autorisées les contenus partagés.

ZATAZ a pu constater une hausse loin d’être négligeable de compte Telegram et autres Kik. Si le premier réclame un numéro de téléphone, le second ne réclame pas d’identifiant. Le logiciel canadien Kik avait d’ailleurs été découvert dans les smartphones de 3 jeunes américains arrêtés alors qu’ils partaient pour la Syrie, il y a quelques mois à Chicago.

Il devient alors étonnant de penser que les assassins Parisiens du 13 novembre ont communiqué par SMS, non chiffrés. La preuve avec un téléphone retrouvé dans une poubelle, et le message « on est parti on commence« .

Alors que la NSA a stoppé officiellement son interception de métadonnées ce samedi 28 novembre, on comprend mieux pourquoi le FBI tente de convaincre le Congrès Américain de permettre l’interception de toutes les données. Maintenant, l’histoire ne dit pas si interception veut aussi dire  être capable de déchiffrer.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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