Terrorisme et stéganographie : MuslimCrypt, logiciel signé Daesh
Terrorisme et stéganographie ! Voici le retour du logiciel qui permettrait à Daesh de cacher des messages dans des images via l’outil MuslimCrypt !
Terrorisme et stéganographie ! Daesh 2.0 revient sur le devant de la scène numérique avec un outil du nom de MuslimCrypt. Le magazine américain Wired vient de diffuser un article sur un nouveau logiciel signé par les terroristes de Daesh (ISIS). ISIS a longtemps tiré parti des outils de communication sécurisés accessibles à tous, tels que Telegram. Les groupes extrémistes ont même développé leur propre logiciel pour chiffrer leurs messages chiffrés. C’est du moins ce qu’ils ont tenté de faire croire, plus d’une fois, comme dans cette vidéo diffusée en 2016.
MuslimCrypt
Wired explique donc qu’un des projets de Daesh est l’outil de communication baptisé MuslimCrypt. Un logiciel qui utilise une technique de chiffrement et de camouflage baptisée stéganographie. MuslimCrypt apparait pour la première, sous la signature de MuslimTec, le 20 janvier. Un outil téléchargeable dans un canal privé pro-ISIS sur Telegram. Il fait 5.8 Mo. Dès le 21 janvier, plusieurs personnes vont l’analyser. On retrouve des traces, les 20 et 21 janvier 2018 sur plusieurs sites web tels que Reverse.it et Hybrid.
Spécifiquement, MuslimCrypt cache des informations dans des images. Seul le destinataire saura lire l’information cachée. L’auteur de Muslimcrypt indique être allemand. Son logiciel est intégralement en anglais.
ISIS, Al-Qaeda et le chiffrement
En 2013, l’outil Amn AlMujahid (The Mujahid’s Security – Amn Al-Moujahid) était proposé par AL Qaeda. Plusieurs versions verront le jour pour Windows, mais aussi Android.
En janvier 2007, Al-Qaeda a commencé à utiliser des outils de chiffrements pour ses activités en ligne. La question du chiffrement par le groupe terroriste a fait l’actualité après la mort d’Oussama Ben Laden. Des sources du renseignement américain rapportaient que le chiffrement protégeait une grande partie du matériel saisi dans l’enceinte de la ferme de Ben Laden. En 2009, Nasir AlWuheishi, le secrétaire d’Oussama ben Laden, confirmera l’utilisation des logiciels de chiffrement.
En 2015, un journal électronique diffusé par des partisans de Daesh expliquait des méthodes de chiffrement. Écrit par un allemand, il annonçait permettre d' »apprendre le bon usage des logiciels et du matériel […] et d’avoir un comportement discret pour opérer sous les radars« .