Trois pirates arrêtés dans l’affaire du piratage de France Travail
Dans une récente opération de lutte contre la cybercriminalité, trois individus ont été appréhendés suite à une investigation concernant une fuite massive de données de l’entité France Travail, selon une déclaration du parquet de Paris.
Ces individus, arrêtés le dimanche 17 mars, sont suspectés d’avoir joué un rôle clé dans cet incident de sécurité, qui a entraîné la divulgation non autorisée d’informations personnelles sensibles. Leur présentation devant un magistrat instructeur a eu lieu ce mardi. Le parquet a proposé qu’ils dorment en prison, le temps de l’enquête que la PJ a pris en main.
Les suspects, originaires de l’Yonne et de l’Ardèche et nés entre 2000 et 2002 (21, 22 et 23 ans), font face à des charges graves, incluant l’accès et le maintien illicites dans un système informatique, l’extraction de données, l’escroquerie, et le blanchiment d’argent, toutes ces accusations étant exacerbées par leur prétendue collaboration en tant que groupe organisé. Je vous expliquais, il y a peu, la mine d’or que sont les données collectables dans le monde de l’emploi.
Le parquet a souligné la gravité des faits, et comme expliqué plus haut, a demandé leur placement en détention provisoire.
L’origine de cette affaire remonte au 8 mars, lorsque France Travail a alerté la CNIL d’une brèche dans sa sécurité informatique, découverte au sein de sa propre base de données. Peu après, la Brigade de Lutte contre la Cybercriminalité (BLC2C) de Paris a été chargée de l’enquête, révélant que des comptes d’employés de Cap Emploi avaient été exploités pour dérober environ 43 millions de données personnelles entre le 6 février et le 5 mars.
Ces données incluaient des informations hautement confidentielles, comme les noms, prénoms, coordonnées, numéros de sécurité sociale, et identifiants spécifiques à France Travail.
Une enquête minutieuse, appuyée par des analyses techniques et des investigations téléphoniques, a permis d’identifier les suspects. Les perquisitions à leur domicile ainsi que l’inspection de leur équipement informatique ont révélé l’implication de certains dans des schémas d’escroquerie, notamment l’hameçonnage.
Le parquet a indiqué que les investigations se poursuivent pour préciser le rôle de chaque individu impliqué et pour identifier d’autres complices éventuels dans cette vaste affaire de cybercriminalité.
Leur âge vous étonne ? Comme je vous l’explique depuis quelques années maintenant, la délinquance numérique change de « quartier » et se retrouve de plus en plus dans le numérique à l’image des Âlloteurs et autres voleurs de données.