Black market

Le tueur de Munich aurait attiré ses victimes en piratant un compte Facebook

Neuf morts, trente-cinq blessés lors de la tuerie de Munich. Le jeune assassin avait prémédité son attaque en piratant un compte Facebook qui a servi à appâter ses victimes. Il aurait acheté son arme dans le blackmarket.

Piratage et Blackmarket – La tuerie du centre commercial de Munich, en Allemagne, est l’œuvre d’un jeune souffrant de problèmes psychologiques. Comme pour Nice, le tueur se serait suicidé, il y a quelques mois, dans un total anonymat. Sauf qu’aujourd’hui, la fascination pour la mort et ce besoin de laisser sa « trace » dans l’histoire font que leurs actions d’auto destruction s’opèrent aussi en assassinant d’autres personnes, et si possible de manière spectaculaire. Pour Munich, les enquêteurs ont découvert un pervers ayant prémédité son action. Fasciné par le massacre de Winnenden, en mars 2009, David Ali Sonboly a décidé de faire pareil. Bilan, 9 morts et 27 blessés !

Ce qui est inquiétant dans cette histoire est l’amalgame qui risque d’être fait, une fois encore, entre l’Internet, l’informatique et les jeux vidéo. Le tueur de 18 ans était fan de jeux de guerre tels que Call of Duty ou Battlefield. Ensuite, il a utilisé l’Internet pour préparer sa fusillade. Il a d’abord repéré les lieux, puis piraté le compte Facebook d’une jeune Internaute. Enfin, il va acquérir une arme et des munitions, sur Internet, dans le blackmarket. Un Glock dont le numéro de série a été limé par le vendeur. Le compte Facebook va servir à appâter ses victimes. Des inconnus qui ont cru au message « promotionnel » passé par l’espace du portail communautaire infiltré. « J’étais en traitement hospitalier » va-t-il expliquer à des passants avant de retourner son arme contre lui.

En septembre 2015, Liam Lyburd, un adolescent britannique, était condamné à de la prison vie pour avoir préparé un attentat dans un collège anglais. Il a avoué avoir acheté ses armes dans le blackmarket.
Mise à  jour : les autorités parlent aussi de la création d’un compte Facebook pour piéger les internautes et les inciter à venir sur le lieu de son crime programmé.
Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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  1. Guillaume LECOMTE Reply

    Bonjour, juste une petite faute au second paragraphe, ligne 3. « Le tueur de 18 ans était fan de jeux de guerre tels que Call of Duty ou BATTLEFIELD. »
    Cordialement

  2. jp Reply

    Petit détail, je ne comprend pas le « se serait suicidé il y a quelques mois », sachant que cet évènement est arrivé récemment ?

    Dans le contexte : « Comme pour Nice, le tueur se serait suicidé, il y a quelques mois, dans un total anonymat »… Une erreur sans doute ?

    • Damien Bancal Reply

      Bonjour,
      Je voulais exprimer le fait que ce tueur était psychologiquement faible. Il y a quelques mois, ce genre d’individu mal dans sa peau, en perte de repaires identitaire, sexuel et familial se serait suicidé. Seulement, aujourd’hui, ce type de personne veut laisser sa « trace », son 1/4 heure Warholien, dans la société.

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