Un cadre de la CNIL arrêté pour survol de Paris avec un drone
Depuis quelques semaines, de mystérieux drones survolent des centrales nucléaires et d’importants lieux politiques et touristiques de Paris, mais aussi des villes comme Toulouse ou encore la base militaire de Seine-Port. Terroristes, martiens ou curieux geeks ? Personne ne sait. Sauf peut-être la Gendarmerie qui vient d’arrêter un cadre de la CNIL. Ce dernier survolait un quartier de la capitale avec un drone.
Samedi 14 mars, 09h. Un habitant de l’Avenue de Breteuil (VII arrondissement Parisien) voit un drone, dans le ciel. Un quatre hélices équipé d’une caméra. Ni une, ni deux, le riverain alerte Police Secours. Il faut dire aussi que le survol, ces dernières semaines, de centrales nucléaires, de zones sensibles, comme celui du quartier de la Roseraie à Toulouse ou Mohammed Merah a assassiné des enfants et un parent d’élevé dans une école privée juive ou encore de la base militaire de la Marine de Seine-Port, ont de quoi inquiéter. Sauf que l’Avenue de Breteuil est aussi un immense parc. Un écrin vert qui peut permettre de tester un drone sans danger et avec les règles d’usages.
Rapidement sur les lieux, la Police quadrille la zone et tombe, nez-à-nez, avec un cadre de la CNIL. D’après M6, il est chargé des technologies et de l’innovation à la Commission Nationale Informatique et des Libertés. La CNIL a confirmé l’arrestation sur Twitter mais, indirectement, confirmant que ce pilote n’agissait pas pour elle « Un agent de la CNIL a bien été interpellé. Nous n’avons pas plus d’éléments sur les circonstances qui relèvent de sa vie privée. » La Gendarmerie des transports l’interroge !
Un agent de la CNIL a bien été interpellé. Nous n'avons pas plus d'éléments sur les circonstances qui relèvent de sa vie privée.
— CNIL (@CNIL) March 14, 2015
Pour rappel, le survol de la capital est interdit, et dans nos villes cela est très réglementé (Arrêté Municipaux ; Arrêté du 11 avril 2012 ; pas plus de 4 kilos, 150 mètres de haut, ndr). Dernièrement, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a indiqué qu’au moins « 60 survols de drones » ont été constatés depuis octobre 2014, en France, au dessus de sites sensibles.
Ce cadre de la CNIL voulait-il mettre à jour l’article du 30 octobre 2012 sur « Usages des drones et protection des données personnelles » proposait le site de la Commission, ou était-ce un acte militant en réaction à une législation française de plus en plus inadaptée face aux nouvelles technologies ?
Pour rappel, le VIIe arrondissement est l’un des quartiers sensibles de la capitale. Cette zone des « beaux quartiers » est aussi une zone sensible avec l’Hôtel Matignon, l’Assemblée Nationale, l’Hôtel des Invalides, l’École militaire, le siège de l’UNESCO, le siège du conseil régional d’Île-de-France et de nombreuses ambassades (Pays-Bas, Finlande, Suède, Tunisie, Pologne et Roumanie).
«Ni une, ni deux, le riverain alerte Police Secours»
Oh, le beau pays dans lequel nous vivons…