Un concepteur de ransomware français dans le collimateur de la justice US
Un pirate concepteur de ransomwares accusé d’avoir secondé des cybercriminels. Le malveillant est un médecin, citoyen franco vénézuélien.
L’accusé était connu dans l’underground malveillant sous les pseudonymes de Zagala, Nosophoros, Esculape et Nabuchodonosor. Il serait, selon les autorités américaines, l’auteur du logiciel « Doomsday Counter« . Le Département de la Justice US l’accuse, en plus d’avoir conçu et vendu son outil pirate, d’avoir partagé les bénéfices des attaques de ransomwares avec les utilisateurs. Un commerçant qui s’était vanté de l’utilisation de Doomsday par un groupe de pirates parrainé par l’État iranien.
Moises Luis Zagala Gonzalez, de son vrai nom, se retrouve poursuivi par un tribunal fédéral de Brooklyn, à New York. L’acte d’accusions explique que ce citoyen français et vénézuélien, résidant au Venezuela, est accusé de tentative d’intrusion informatique et complot en vue de commettre des intrusions informatiques.
Un outil malveillant utilisé par des pirates iraniens
« Cet informaticien, souligne le DoJ, a profité d’un écosystème mondial de ransomwares dans lequel il a vendu les outils pour mener des attaques de ransomwares, a formé les attaquants sur la façon d’extorquer les victimes, puis s’est vanté sur les attaques réussies, y compris par des acteurs malveillants associés au gouvernement iranien« , a déclaré le procureur.
Le plus fou est que ce pirate est un médecin cardiologue de 55 ans ! Bien loin de l’image du pirate informatique « made in russia« . L’un des premiers produits de Zagala, un outil de ransomware appelé « Jigsaw v. 2« . L’outil détruisait le disque dur des victimes si ces dernières tentaient, trop de fois, de stopper les effets du ransomware « Si l’utilisateur tue le rançongiciel trop de fois, alors il est clair qu’il ne paiera pas, alors mieux vaut effacer tout le disque dur » confiait le pirate. Zagala est aussi l’auteur de Thanos, un outil permettant de fabriquer son propre ransomware.
S’il est reconnu coupable, l’accusé encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement pour tentative d’intrusion informatique et cinq ans d’emprisonnement pour complot en vue de commettre des intrusions informatiques.
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