Un « OEIL » sur le web Russe

Le ministère du développement digital russe va mettre en place, d’ici la fin de l’année, Oculus, un outil de cyber espionnage.

« L’œil » qui voit tout de Roskomnadzor détectera les contenus interdits dans les coins les plus secrets d’Internet, c’est ce qu’annonce le Ministère du développement digital. 57,7 millions de roubles (soit moins d’un million d’euros) a été alloué pour le développement de ce système de recherche de contenu illégal baptisé Oculus (Окулус). Le système est censé analyser les photos, vidéos et textes sur les sites Web, les réseaux sociaux et les messageries instantanées à la recherche d’informations interdites à l’aide de réseaux de neurones. Le développement du système Oculus sera réalisé par la société Eksikyushn RDC LLC et devrait être prêt d’ici le 12 décembre. Pour moins d’un million d’euros, j’espère qu’ils pourront à peine jouer à Call Of Duty !

Microgrids

Pendant ce temps, aux USA, le Pentagone va déployer des réseaux électriques locaux autonomes (microgrids) sur 134 bases militaires. Cette technologie a été présentée pour la première fois au DEF CON 2022 de Las Vegas. Un Bug Bounty pour tester la sécurité de ce système. Plus de 1 700 participants à la DEF CON ont pris part au concours de piratage du micro-réseaux du Pentagone, et nombre d’entre eux ont réussi à supprimer le réseau factice.

Les responsables du ministère de la Défense ont déclaré qu’ils étaient venus à DEF CON dans l’espoir de trouver des vulnérabilités potentielles et de travailler pour les prévenir, car les micro-réseaux pourraient être vulnérables. Selon le Pentagone, la perte d’une infrastructure critique après un piratage signifie une perte de stabilité.

L’armée américaine souhaite utiliser des micro-réseaux sur ses bases. La technologie serait économes en énergie, rentables et peut maintenir une base opérationnelle même si une cyberattaque ou une catastrophe naturelle assomme le réseau électrique général. Mais il y a aussi un inconvénient. Étant donné que les micro-réseaux dépendent de technologies avancées pour connecter divers outils d’automatisation, ils sont vulnérables à un large éventail d’attaques que les adversaires américains peuvent mener.

Parmi les réussites du Def Con : désactivation d’une éolienne ou encore des panneaux solaires alimentant la zone où se tenait la compétition du Pentagone.

De plus, un adolescent s’est rendu compte que les micro-réseaux s’appuient sur les prévisions météorologiques de la National Oceanic and Atmospheric Administration et fonctionnent sur l’échelle de température Kelvin, qui n’utilise pas de valeurs négatives. Le white hat a donc inséré des nombres négatifs dans les modèles de prédiction du micro-réseau et a fait planter le système.

Fort Hunter Liggett, en Californie, sera la première installation militaire à recevoir le micro-réseau. La construction d’une valeur de 21,6 millions de dollars sera achevée l’an prochain. Toujours en février 2023, un pentest sera effectué directement sur le site d’installation du microgrid pour vérifier manuellement les vulnérabilités du réseau.

Le Pentagone prévoit également de lancer un programme de primes aux bogues pour tester davantage le micro-réseau. L’armée américaine utilisera les résultats comme modèle pour créer de nouvelles normes de cybersécurité pour les micro-réseaux.

Un micro-réseau est une technologie permettant de diviser un système électrique en petites sections qui sont connectées à un système commun, mais en même temps, chaque cellule est capable de fonctionner de manière autonome si nécessaire. Le concept implique l’utilisation de sources d’énergie alternatives, principalement des centrales solaires ou éoliennes.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

Articles connexes

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.