Une nouvelle base de données eHarmony piratée ?
Depuis quelques heures, une base de données de plus de 950 000 utilisateurs du site de rencontres eHarmony se diffuse chez les pirates. Une nouvelle fuite selon un malveillant.
Souvenez-vous, nous sommes en juin 2012. Le site de rencontres eHarmony vient de subir un piratage massif. Sa base de données utilisateurs a été ponctionnée. A l’époque, l’entreprise expliquait qu’une toute partie de ses clients avaient été impactée. Un fichier de 1,5 million de mots de passe. « Après avoir examiné des rapports de mots de passe compromis, nous avons constaté qu’une petite partie de notre base d’utilisateurs a été affectée. » Depuis, plus de son, plus d’image. L’alerte, sur le site a disparu. Sept ans plus tard, on prend les mêmes et on recommence ?
952 988 lettres C
Fin octobre, je découvre une discussion entre pirates informatiques qui me font tendre l’oreille. Surtout un document échangé par les pirates. Il pèse 29Mo. Il comporte 952 988 adresses mails et mots de passe (en clairs). 9 369 adresses électronique en .fr (France) ; 6 296 canadiens (.ca) ; 795 Suisses, 616 belges, 120 Luxembourgeois.
Cette base de données ne serait pas inquiétante si elle ne comportait pas « que » les mails commençant par la lettre C.
Autant dire qu’il resterait dans la nature les 25 autres lettres, soit en extrapolant (25 x 950 000) 23 750 000 comptes dans les mains des pirates.
Dans la liste que j’ai pu constater 221 adresses mails (et password) concernent des employés gouvernementaux.
D’où sort cette base de données ?
Le pirate diffuseur fanfaronne en indiquant qu’elle est inédite et ne concerne pas le piratage de 2012. Ne concerne pas les fuites diffusées en 2015 et 2018.
Alors, d’où sont extraits les données personnelles ? Un regroupement de données volées sur d’autres sites ? Infiltrations des serveurs ? Fuite interne ? eHarmony contactée. Pas de réponse à ma missive.
En attendant, les abonnés au Service Veille ZATAZ sont prévenus depuis la découverte. Nous vous conseillons de changer votre mot de passe et de considérer l’adresse électronique employée comme dorénavant dangereuse. Une adresse dans le « scope » d’escroqueries/scams/phishing.