Unlimited Operations II : Fraude massive pour plusieurs banques mondiales
Unlimited Operations II : Des guichets automatiques de plusieurs banques utilisés dans une vaste fraude financière mondiale. La victime, une banque indienne. 9 millions d’euros détournés.
Unlimited Operations est de retour ? Qu’est ce qui peut relier la banque indienne Cosmos et des entreprises financières comme Desjardins, au Canada ? L’argent et le piratage. Le journal de Quebec indique que la banque Desjardin utilisée dans un vaste piratage bancaire visant son homologue indien le 11 août 2018.
« Plusieurs de nos guichets situés dans la région de Montréal utilisés. Heureusement, aucune somme d’argent n’a été subtilisée chez nos clients », a indiqué une porte-parole de Desjardins, Annie-Josiane Bujold, au journal de Quebec.
Plusieurs autres entreprises bancaires exploitées dans cette fraude à Hong Kong et en Inde.
Selon la Banque Cosmos, les pirates agissaient du Canada. Selon FinExtra, ce piratage dépasserait les neuf millions d’euros. 15 000 transactions effectuées sur des distributeurs de billets et cela en moins de huit heures.
2 temps, 3 mouvements
Les attaquants utilisaient des cartes clonées pour retirer de l’argent des distributeurs automatiques de billets. Les retraits à une heure précise en profitant d’un certain nombre de transactions frauduleuses en utilisant le système SWIFT.
L’attaque divisée en deux phases. La première phase a eu lieu le samedi 11 août 2018, de 15h00 à 22h00. Les «mules» dans 28 pays du monde ont massivement retiré de l’argent dans les guichets automatiques locaux. Selon le Hindustan Times , plus de 15 000 transactions ont été effectuées en sept heures.
La deuxième phase de l’attaque a débuté le lundi 13 août 2018. Ce jour-là, les attaquants ont utilisé le système international de transfert d’informations financières SWIFT dans leur opération. Mission, transférer près de 2 millions de dollars sur le compte d’une banque de Hong Kong.
Aux USA aussi
Cette attaque ressemble fortement à celle vécue, en mai 2016 et 2018, par la National Bank of Blacksburg, en Virginie (USA). 2,4 millions de dollars dans la nature via deux « hacks ». Les pirates infectent les ordinateurs des employés de l’organisation financière par le biais de mails piégés.
Ils ont eu accès, ensuite, au système STAR Network qui permet traiter les transactions. Le fait « dingue » de cette histoire : c’est la seconde attaque de ce type réussie en 2 ans. La première attaque, le samedi 28 mai 2016. Les malveillants ont profité des trois jours de la fête nationale américaine du souvenir ‘Memorial Day » pour agir. De nombreuses entreprises, y compris des banques, interrompent leur travail durant cette période. En 2016, avec l’aide de centaines de distributeurs automatiques aux États-Unis, les pirates vont retirer 569 000 dollars.
Immédiatement après l’incident, la banque a pris des mesures de sécurité supplémentaires. En particulier, l’introduction d’une règle de vitesse. Habituellement, après avoir compromis des cartes bancaires, les pirates vérifient la possibilité de retirer des fonds, faisant de nombreuses demandes. La surveillance permet de définir la forte augmentation du nombre de ces tentatives. Un régle qui permet d’arrêter l’activité des escrocs.
Cependant, au bout de huit mois, les cybercriminels ont à nouveau réussi à pirater le système de remise de fonds de la National Bank of Blacksbur. Encore une fois lors du week-end du souvenir. Et via de nouveaux phishing.
Les attaquants ont non seulement eu accès au réseau STAR, mais ils ont également compromis le progiciel Navigator. Un outil qui permet de gérer les lignes de crédit ainsi que les comptes débiteurs des clients. Bilan, 2 millions de dollars envoyés à divers comptes. Argent que les pirates ont immédiatement retirés.
Grâce à l’accès aux systèmes de la banque, les pirates ont pu effacer toutes les traces des transactions illégales des comptes des clients qu’ils utilisaient lors de l’attaque. La banque a annoncé des pertes de plus de 1,8 million de dollars.
Unlimited Operations II
Une méthode qui ressemble comme deux gouttes d’eau au piratage massif orchestré par le pirate Turc Findikoglu. En février 2011, en piratant un système de carte bancaire prépayée, Findikoglu était en mesure d’éliminer les limites de paiement des cartes en question.
Dans une attaque très coordonnée, 5 000 mules, des personnes payées pour retirer l’argent liquide de 15 000 distributeurs de billets via les cartes bancaires manipulées, ont agit dans 20 pays et volé 18,092829 millions de dollars. En 2 heures.
L’argent réparti entre les chefs du réseau basés en Turquie, Roumanie et Ukraine. Un piratage du nom d’“Unlimited Operations”.
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